Ce mois-ci, Camélia raconte la galère des CDDU à France TV Slash. Les organisateurs d'un congrès de la presse régionale s'expliquent après une tribune d'étudiantes narrant une ambiance sexiste. Et une question : les écoles de journalisme portent-elles des œillères à propos de la précarité ?
« Il y a cette idée insufflée que t’as déjà fait Koh Lanta/Pékin Express pour arriver dans ce milieu-là [ndlr : les médias]. Et bien, il ne faut pas que tu en demandes trop, parce que ta place est éjectable. »
La journaliste de tout juste 29 ans ne mâche pas ses mots. Pour une fois, Camélia Kheiredine ne tendait pas le micro aux Etats généraux de la presse indépendante le 20 novembre dernier à Paris. Elle s’en est saisi pour dénoncer ce constat [regardez son intervention en vidéo]. Mais il faut croire qu’elle n’a pas suivi le précepte. Tête de gondole de France TV Slash, média du service public dédié à la jeunesse, elle a demandé à son employeur un meilleur contrat, qui lui a refusé. Alors, elle s’est éjectée toute seule du média pour attérir dans l’inconnu…
En juillet dernier, tu as bifurqué en décidant d’arrêter de travailler pour France TV Slash.
Camélia Kheiredine : Oui, j’allais y entamer ma cinquième année quand j’ai décidé de dire non. Pourtant, j’étais littéralement passionnée par mon travail. Slash s’intéresse aux jeunes. Or, c’est assez rare dans les médias d’avoir ce focus sur les jeunesses au pluriel. Mais au bout de quatre ans, j’aspirais à plus de stabilité et à des contrats réglos.
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